Lauréates des prix 2012

Nicole Saulnier
Prix des affaires
Nicole Saulnier est copropriétaire, chef pilote et chef de l’exploitation de Georgian Bay Airways (GBA) à Parry Sound (Ontario). En 2012, elle célébrait ses dix ans à la tête de l’exploitation. Nicole Saulnier a obtenu un diplôme en publicité du Georgian College et, tout en gravissant les échelons de l’entreprise, les avions qu’elle apercevait et entendait de la fenêtre de son bureau lui ont fait comprendre le type de carrière qu’elle souhaitait réellement embrasser. Les hydravions sont devenus sa vocation. Nicole a accumulé des milliers d’heures de pilotage à bord du Beaver De Havilland en survolant le nord de l’Ontario, la côte ouest de la Colombie-Britannique et comme chef pilote de la base d’hydravions à Parry Sound Harbour, au-dessus des 30 000 îles de la baie Georgienne. Lorsque l’occasion s’est présentée, Nicole Saulnier et son mari ont fait l’acquisition de la base. En s’appuyant sur ses compétences en publicité, Nicole a fait de cette base sans âme un espace invitant et coloré, et elle lui a ajouté une boutique de cadeaux et un salon où l’on peut se délecter d’un café et d’une crème glacée. GBA avait huit employés en 2003 et en compte près de 20 actuellement.
Modèle pour les femmes qui exploitent de nouvelles entreprises, Nicole a été l’une des premières dans le domaine de l’aviation à utiliser les médias sociaux. Elle a été pendant cinq ans première vice-présidente de la Chambre de commerce de la région de Parry Sound et en est devenu la présidente en 2013. Elle siège également à de nombreux conseils d’administration dans les secteurs du tourisme et du marketing communautaires et régionaux, et RT102 Explorer la sollicite actuellement pour faire partie de son conseil d’administration.
Aux femmes qui travaillent dans l’aviation, voici ses conseils professionnels : « Ne vous contentez pas d’une réponse négative. N’abandonnez jamais. Établissez un objectif et faites ce qu’il faut pour l’atteindre. Ne doutez pas de vos capacités. Il est possible d’avoir une carrière et une famille; il vous suffit de rogner sur vos heures de sommeil et d’être déterminée à écouter votre tête, pas votre cœur. »

Mary Ellen Pauli
Prix du gouvernement
Mary Ellen Pauli a grandi dans une caravane, près d’une base d’hydravions dans le nord du Québec. Son père était pilote de carrière, et elle rêvait de de suivre sa trace. Mais sa famille n’avait pas beaucoup d’argent et les mots de son père - « tu ne trouveras jamais de travail » - l’ont hantée, sans jamais la décourager. Après l’école secondaire, elle a obtenu son certificat de pilote d’hélicoptère commercial à Fredericton Helicopters Ltée, au Nouveau-Brunswick. En 1980, Mary Ellen a travaillé à la base de Matagami de Trans Quebec Helicopters (TQH) où elle desservait des villages miniers. C’est alors qu’elle a rencontré son mari qui possédait une entreprise d’exploration minière à Timmins, en Ontario. La société sœur de TQH, Trans Canada Helicopters, a vu en Timmins une occasion de se développer, et Mary Ellen y a ouvert une base dont elle est devenue la chef. Lorsque la base a été fermée deux ans plus tard, Mary Ellen a effectué des rotations comme pilote dans le cadre du projet hydroélectrique de la baie James pour l’exploration minière, la construction d’une ligne de transport d’énergie et des études environnementales.
En 1986, le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario a commencé à acquérir des hélicoptères pour son parc aérien et Mary Ellen, qui possédait une vaste expérience de ce type d’appareils, est devenue l’une des premières pilotes d’hélicoptères du gouvernement de l’Ontario. À ce titre, elle a amélioré ses compétences en prenant des cours de formation d’agent de conservation adjoint et en gestion de l’aviation. Jusqu’à tout récemment, Mary Ellen était la seule femme à avoir été « pilote permanente » au cours des 85 ans d’existence du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario.
En 1980, Mary Ellen a été récompensée pour le service exceptionnel qu’elle a fourni s lors de la crise du verglas au Canada et elle a remporté en 2008 le prix de la bravoure (P.R.I.D.E).
Mary Ellen, son mari et leurs deux enfants vivent à Timmins. Tous sont des musiciens accomplis. Mary Ellen a travaillé d’arrache-pied pour surmonter de nombreux obstacles dans sa carrière — seule femme dans des camps isolés, se retrouvant face à des ours polaires et en butte aux vieux préjugés quant aux capacités des femmes faisant carrière dans l’aviation. Elle encourage vivement toutes celles qui souhaitent suivre ses traces en leur disant « quand on veut, on peut ».

Regina Jordan
Prix Pionnière
En tant qu’instructrice de vol, Gina Jordan a permis à des milliers de pilotes de découvrir le plaisir de voler, et elle a guidé et inspiré des centaines d’étudiants qui voulaient devenir pilotes de carrière pendant ses 17 000 heures de vol.
Gina est née en 1929 au Nouveau-Brunswick, près de l’actuel aéroport de Saint John. En 1952, elle a appris à piloter en 1952 au Fundy Bay Flying Club et a obtenu en 1959 sa qualification d’instructrice, après quoi elle a commencé à enseigner. En 1963, Gina a déménagé à Calgary pour devenir instructrice de Chinook Flying Service et, en 1970, elle a ouvert sa propre école de pilotage avancé, Jordan Flight Services, qui offrait des cours de formation commerciale et de vol aux instruments. En 1982, elle a vendu son école et, après une formation à Redwoods (Californie), elle est devenue la deuxième femme pilote missionnaire de Mission Aviation Fellowship (MAF), jusqu’à son départ à la retraite en 1994. Gina a survolé des milliers d’hectares de forêt pluviale, sans aide à la navigation et en l’absence totale de routes, pour se rendre dans des villages en pleine jungle où des pistes d’atterrissage recouvertes d’herbe avaient été sommairement tracées dans la forêt. En plus de piloter des Cessna 404 et Beech 99, elle a également formé des pilotes de Cessna 402 en Tanzanie et de Partnavia à Madagascar. Elle a été une administratrice de MAF de 1996 à 2001.
Entre ses missions en Afrique, Gina a également piloté un Piper Navajo à Calgary (Alberta) pour transporter des travailleurs miniers dans le nord de l’Alberta et en Saskatchewan. Regina Jordan a participé à quatre tournois Puff Powder entre 1967 et 1970, et elle a été membre de Ninety-Nines, Inc.
Une fois à la retraite et de retour au Nouveau-Brunswick, Gina a travaillé auprès de l’association de sauvetage CASARA à l’aéroport de Saint John.

Erika Kangas
Étoile montante
Erika Kangas a grandi dans le nord de la Colombie-Britannique et à Sudbury, en Ontario. Excellente en mathématiques et en sciences et souhaitant faire carrière dans l’aviation, elle a déménagé à Toronto pour suivre le programme d’ingénierie aérospatiale à l’Université Ryerson et a été sélectionnée pour suivre le programme du Ryerson Institute for Aerospace Design and Innovation (RIADI). Au cours de l’été 2006, elle a effectué un stage dans le service d’ingénierie de Pratt & Whitney Canada et a poursuivi cette expérience en 2007 et 2008 sur le site De Havilland de Bombardier Aéronautique. Au cours de sa dernière année à Ryerson, elle a été élue présidente des étudiants du RIADI, ce qui lui a permis de perfectionner ses compétences en gestion.
Après avoir obtenu son diplôme en génie aérospatial, Erika a été embauchée par Bombardier. En tant que membre du programme de perfectionnement des diplômés, elle a notamment travaillé au sein des groupes Liaison, Navigabilité, Essais en vol et Systèmes mécaniques, d’abord comme ingénieure – essais en vol au sein du groupe Ingénierie – essais en vol dans le cadre du programme des avions Q400 de Bombardier. Erika a été l’ingénieure – essais en vol à bord du premier vol au biocarburant effectué au Canada.
Elle s’implique dans plusieurs programmes de bénévolat et visites organisés par Bombardier. C’est notamment le cas de l’activité pour les enfants, qui encourage les jeunes à découvrir le monde de l’aviation et à développer leurs intérêts pour l’aviation et l’ingénierie. Les participants comprennent des étudiants du programme de gestion en aviation du collège Seneca, de l’Université Ryerson et du département de génie de l’Université de Toronto, ainsi que des groupes de femmes du milieu de l’aviation.
Erika se prépare en ce moment à obtenir son certificat de pilote privé canadien.
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